Les assistants sociaux ne veulent pas devenir des «taupes»

Article publié par Alter Échos n° 456-457 19 décembre 2017, Martine Vandemeulebroucke


L’allocataire boit-il trop de bières? A-t-il des amis? Son hygiène laisse-t-elle à désirer? On exagère à peine en imaginant ces questions très intrusives que les assistants sociaux devraient poser à l’usager du CPAS afin de dresser un «bilan social», étape obligée du projet individualisé d’intégration sociale (PIIS). Faut-il faire ce bilan social? Comment et à quelles fins? Les assistants sociaux sont inquiets et le font savoir.

Depuis octobre 2016, le PIIS, cette forme d’activation sociale des usagers de CPAS, est obligatoire pour tous les nouveaux bénéficiaires du revenu d’intégration sociale. En principe, la manière de le mettre en œuvre est claire. L’arrêté royal du 3 octobre 2016, sur la généralisation du PIIS et l’introduction du service communautaire, précise qu’avant de conclure le contrat «le centre doit avoir évalué les besoins de la personne». Sous quelle forme? C’est là que les assistants sociaux du Brabant wallon ont levé un fameux lièvre. «En 2016, lors d’une réunion d’information organisée par le SPP Intégration sociale à Louvain-la-Neuve sur le PIIS, la question du bilan social a été abordée, explique Yolande Donis, responsable du service social du CPAS de Walhain. On s’est rendu compte que c’était un truc énorme… et dissimulé.» Pourquoi? Un bilan social, c’est l’enquête que mène le travailleur social sur la situation administrative, sociale, financière des personnes qui s’adressent au CPAS pour demander un revenu d’intégration sociale. Ce n’est pas seulement «faire le point» avec l’usager. Au cours de ces derniers mois, poursuit Yolande Donis, plusieurs CPAS ont été inspectés. «Les inspectrices du SPP-IS ont estimé que le bilan social rédigé par les travailleurs sociaux n’allait pas assez loin, qu’il fallait être plus exigeant, obtenir plus d’informations. J’ai alors invité les inspectrices à clarifier la situation.» Lors d’une rencontre organisée le 23 juin 2017, les deux inspectrices ont présenté un PowerPoint «bilan social dans le cadre d’un PIIS». Et là, la quarantaine d’assistants sociaux présents ont découvert, avec effarement, qu’on leur demandait de tout savoir sur l’usager (…).

(Lire l’article dans son intégralité sur le site d’Alter Echos)

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