Publié sur le site du Guide Social, le 05/05/17
Cette semaine était chargée pour le secret professionnel des travailleurs sociaux. Ce jeudi, la Chambre a adopté, majorité contre opposition (sauf le cdH qui a voté pour) la proposition de loi contraignant désormais légalement les travailleurs sociaux à dénoncer au Parquet des « indices sérieux » de l’existence d’une infraction terroriste.
Depuis jeudi, ils peuvent également, de manière moins contraignante, dénoncer la fraude sociale.
Extrait épinglé :
Pour Marie Watschenko, responsable de la Section CPAS à l’UVCW [1]En rectificatif à l’article du Guide social: Marie Watschenko est responsable de la fédération des CPAS bruxellois de Brulocalis., le secret professionnel était déjà suffisamment codifié et cette manie de tout reporter sur les CPAS est injustifiée.
« Quand on voit dans la presse et les médias la manière dont les CPAS sont accusés de ne pas collaborer ou de ne pas transmettre des données, la question qui nous interpelle, c’est : pourquoi toujours les CPAS ? On a aussi un secret professionnel en ce qui concerne les médecins ou les avocats par exemple. Et il y a aussi, sans doute, des données intéressantes chez les avocats ! C’est fondamental que toutes ces professions préservent le secret professionnel. Mais je pense que les gens comprennent mieux qu’un avocat ou un médecin exercent leur droit au secret professionnel que le CPAS, sur lequel l’on projette un public spécifique. Doit-on considérer que le public du CPAS n’aurait pas également droit aux mêmes garanties et respect de leurs droits ? C’est assez primordial comme question ! »