Histoire

La dissolution, par la loi organique des CPAS du 8 avril 1976, de l’Office d’identification, organisme national créé au début de la guerre 1914-1918 pour répertorier l’ensemble des œuvres sociales du pays, amena la création, à Bruxelles, de deux asbl distinctes, mais qui collaborent toujours étroitement : le Centre de documentation et de Coordination sociales (CDCS) et le Conseil bruxellois de Coordination sociale (CBCS).
L’objectif poursuivi par la création simultanée de ces deux asbl était, d’une part, de reprendre les missions de l’Office d’identification sur le territoire de l’agglomération bruxelloise, et d’autre part, de mettre en place un lieu de concertation et d’information pour le tissu associatif social/santé actif sur ce même territoire. En effet, si le pouvoir régional wallon a pu, à l’époque, se doter de quatre centres provinciaux d’information et de coordination sociales, l’agglomération bruxelloise restait gérée par l’autorité fédérale et il n’a pas été possible d’obtenir que le ministère de la santé publique auquel fut affecté le personnel de l’ex-Office, mette tout ou partie de celui-ci au service d’une entité bruxelloise.

Le Conseil bruxellois de coordination sociale « a pour but de réunir en un organe de concertation les délégués des institutions sociales francophones publiques et privées de la région bruxelloise. L’association étudiera les besoins sociaux de la région, participera à la formation et l’information des travailleurs sociaux et apportera une coordination spontanée à l’activité de ses membres. » (art. 2 des statuts fondateurs du CBCS, Annexe du MB du 8 août 1978).
L’activité essentielle du CBCS consistait à organiser des séances d’information et des débats pour les responsables et travailleurs sociaux bruxellois, elles réunissaient souvent une centaine de personnes.
A cette époque, à Bruxelles, les secteurs étaient encore peu développés et le CBCS était l’un des seuls promoteurs de ce genre de débats, proposant une information sociale spécifiquement bruxelloise ; ceux-ci permettaient également au CBCS de servir d’interface avec les autorités politiques.
Le bulletin de liaison du Conseil, l’ancêtre de la revue Bruxelles Informations Sociales (bis), s’appelait « Infor-mations » et constituait une invitation aux conférences mensuelles du Conseil.

En 1987, « Infor-mations  » devient « Bruxelles Informations Sociales » (bis), les sujets traités le sont plus en profondeur et marquent le début d’une démarche commune de l’ensemble des membres du CBCS pour la reconnaissance à part entière d’une Région bruxelloise.

Cette dernière naît en 1989. Le bis, vitrine explicite du CBCS, s’épaissit et surtout met toute son énergie à présenter les nouvelles institutions bruxelloises, …

Au début des années 90, le rôle tenu par le CBCS dans le domaine de l’information sociale est reconnu par le Collège de la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale, et un subside d’initiative est octroyé, qui permet l’engagement à mi-temps d’une permanente. Jusqu’en juin 2010, le CBCS émarge alors au programme 1 (initiatives) du budget de l’aide aux personnes et de la famille, sur base du renouvellement annuel d’un arrêté « relatif à l’octroi d’une subvention à titre d’intervention dans les frais de fonctionnement et de publication de la revue bis ».

En 1994, le CBCS bénéficie de l’ouverture d’un poste ACS (Agent contractuel subventionné). Un second poste sera ouvert en 2001.

Mais surtout, au 1er janvier 1994, l’exercice de la compétence de pans entiers des secteurs de l’aide aux personnes et de la santé sont transférés de la Communauté française à la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale.
Pour le CBCS, il s’agit d’une année charnière dans la manière dont son objet social (concertation des acteurs de l’action sociale et information de ceux-ci) est perçu et mis en œuvre. Un double mouvement s’opère.

  • la concertation des acteurs se déplace vers d’autre lieux : l’autorité politique met en place ses propres lieux de concertation et consultation (les Conseils consultatifs), le non marchand se structure sur le mode paritaire employeurs-syndicats, innove (avec les tables rondes intersectorielles) et les jeunes fédérations sectorielles prennent chaque année plus de poids.
  • l’outil d’information du CBCS, le bis, se professionnalise et adopte le look d’une véritable revue. Parce que le secteur social ne doit pas forcément se présenter sous un jour misérabiliste … Le look du bis connaîtra encore un saut qualitatif en 1998.

Ce volet « information » est le fruit d’une étroite collaboration entre le CBCS et le CDCS, et si la dimension esthétique de la revue s’améliore, la ligne éditoriale, elle, reste inchangée : réalisé grâce à la collaboration de chercheurs, de travailleurs de terrain et de journalistes professionnels, le Bruxelles Informations Sociales informe sur les sujets qui font l’actualité des secteurs de l’aide aux personnes et de la santé à Bruxelles. Pour ce faire, les rédacteurs questionnent quotidiennement les acteurs de terrain et les décideurs politiques. Le choix rédactionnel est la recherche de la plus grande précision possible, ainsi que la plus grande rigueur, dans la manière dont chaque sujet est abordé.
Le pari du comité de rédaction du bis ? Produire une revue spécialisée dans les secteurs du social et de la santé à Bruxelles, mais généraliste dans les thématiques, abordées de préférence sous un angle intersectoriel ; promouvoir le travail des acteurs de l’action sociale, et par là, donner une visibilité et une lisibilité aux initiatives agréées et/ou soutenues par la Commission communautaire française, tout en préservant une totale autonomie rédactionnelle.
Dans quel autre organe de presse aurait-on pu lire un dossier sur « les grands travaux utiles du Conseil consultatif bruxellois francophone de l’aide aux personnes et de la santé » (bis n° 126, avril 1994) ? Quelle autre organe de presse a-t-il laissé un espace suffisant d’explication, d’argumentation et de dialogue autour de la mise en place du volet « prévention » des dix contrats de sécurité bruxellois (bis 128/129, septembre 1994 et 130, novembre 1994) ? Quel autre organe de presse aurait-il pu titrer « Quelle politique sociale à Bruxelles » (bis n°143, mars 1999) ? Quelle autre organe de presse s’est-il demandé, en abordant le thème de manière intersectorielle, si Bruxelles était réellement « handicaps admis » (bis n°153, janvier 2004) ?

Le CBCS se construit au fil du temps comme lieu d’analyse sociopolitique et de débat démocratique où les priorités de l’avenir sont régulièrement étudiées tant sur le plan politique que sur le plan opérationnel, c’est pourquoi le CBCS devient « Conseil bruxellois de coordination sociopolitique » en 2000.

En 2004, lors de la réécriture des Statuts, le but social du CBCS reste inchangé, mais s’énonce ainsi : »l’association a pour but de réunir en un organe de coordination, concertation et information, les délégués des institutions sociales francophones et bilingues de droit privé actives sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. (…) ».
Et le règlement d’ordre intérieur de préciser : « le CBCS poursuit l’objectif général de renforcer l’identité de l’associatif social bruxellois.
Il se veut un outil efficace pour assurer :

  • une concertation et une information permanente des membres sur toutes les questions présentant un intérêt d’ordre social et sociopolitique.
  • une représentation qualifiée et dynamique de ces institutions, autorisée à agir comme étant représentative de l’ensemble de ces institutions, notamment auprès des pouvoirs publics et des tiers.
    Le CBCS rassemble et représente les associations pour ce qui concerne les questions d’intérêt général se rapportant à l’associatif ; il s’abstient d’intervenir dans les compétences particulières de ses membres. »

L’année 2004 est parallèlement mise à profit pour diversifier les canaux de diffusion de l’information sociale, désormais au nombre de cinq : la revue Bruxelles Informations Sociales (bis), le bulletin d’informations sociales (bis+), le courriel hebdomadaire « les Brèves du bis », le site Internet et les « rencontres irisées », conférence-débats thématiques.
La volonté du CBCS est de développer ses outils de communication en partenariat avec d’autres (CDCS, Agence Alter, fédérations sectorielles …) afin de mettre en place, par petites touches successives, un réseau bruxellois de l’information sociale.

Depuis juillet 2010, le CBCS est agréé en tant qu’organisme intersectoriel de coordination dans le cadre du Décret du 05 mars 2009 relatif à l’offre de services ambulatoires dans les domaines de l’action sociale, de la famille et de la santé, dit décret « ambulatoire ».

Pour quelles missions ?

L’organisme intersectoriel de coordination CBCS rassemble et soutient les 10 sous secteurs de l’Action sociale, de la Famille et de la Santé qui émargent au décret.[1] Il développe une coordination avec les secteurs de l’aide aux personnes handicapées, de la cohésion sociale, de l’hébergement et de l’insertion socioprofessionnelle. Il peut en outre développer des coordinations avec tout autre secteur concerné par la population bruxelloise.

C’est ainsi que le CBCS coordonne deux groupes de travail permanents : l’Interfédération ambulatoire (qui rassemble les représentants des organismes sectoriels de coordination et/ou représentation du social, de la famille et de la santé) et l’Interfédération sociale (qui rassemble, elle plus particulièrement, les représentants des fédérations du social et de la famille)

Egalement, le Collège francophone de la Région de Bruxelles-Capitale a confié à l’organisme intersectoriel de coordination CBCS un rôle transversal dans le cadre de la démarche d’évaluation qualitative prévue par le ‘décret ambulatoire’.

Par cycle de 3 ans, le CBCS promeut une démarche transversale d’évaluation qualitative d’une ou plusieurs thématiques retenues par le Collège francophone en vertu du décret. Ces analyses concourent à éclairer les secteurs et l’autorité politique, par exemple, sur les dimensions d’accessibilité de l’offre de services mise en tension avec la pénibilité du travail. Le postulat est que la démarche transversale d’évaluation qualitative et les démarches locales menées par les services agréés se renforcent mutuellement.

L’histoire du CBCS continue …

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